On vient rarement par hasard à un concert un dimanche après midi au théâtre du Châtelet à Paris voir un groupe qu’on a jamais écouté. Non pas que j’ai été harcelé pour y assister mais depuis plus d’un an, au détour d’une conversation ou bien en bas après la signature d’un mail, on m’a rappelé mois après mois que ce concert allait avoir lieu. Lobbying réussi puisque j’ai vu enfin en live Michael Wookey et son orchestre des jouets.
J’ai employé précédemment le mot assister, mais en utilisant ce terme j’ai été imprécis car on ne fait pas que « voir » le spectacle et écouter les musiciens sur scène, sur plusieurs morceaux le public doit participer activement, comme par exemple en frottant une feuille de papier pliée en deux pour reproduire le bruissement des vagues.
J’avais imaginé avant le concert que les 10 musiciens n’utilisaient pour instruments que des jouets, mais la réalité comme souvent est tout autre, les membres du groupe utilisent des jouets mais aussi des instruments de musique « classiques ».
Étonnant et parfois déconcertant car il faut le savoir Michael Wookey ne sombre jamais dans la facilité, même s’il reprend des grands classiques comme Strawberry fields forever des Beatles ou bien Dancing Queen d’Abba, les morceaux écrits par le natif de Southampton font parfois entendre des dissonances. On a même eu le droit a un concerto de clarinette basse, je dois le dire je crois que je n’avais jamais encore vu ni entendu un tel instrument.
Un concert réussi, et si l’occasion se représente, j’irai encore bien voir Michael Wookey et son orchestre des jouets.
Extrait Dancing Queen – Michael Wookey