Haute laine pour la savane, poil ras pour le désert, les tapis sont les atlas des enfants : chaîne et trame où se noue le destin, sous un lustre transparent qui projette au plafond sa lumière irisée
En esprit, je me promène encore dans ces cartes muettes où dominait le rouge, pour retrouver les détroits que je traversais pieds nus, sous la terre plate et l’océan carré, les colonnes d’Hercule entre les pieds de la table.
Et sous le Tapis les hommes des antipodes, minces comme un fil, qui se nourrissaient de poussière et de miettes de pain.
Gérard Macé extrait du livre « Filles de Mémoire » Edition Gallimard
Pas grand chose à ajouter si ce n’est que le seul vrai voyage se trouve dans les livres.